Interview de Victor Ferreira, fondateur de Newmanity

Victor Ferreira, fondateur de NewmanityUn réseau social qui vient titiller ma fibre écolo a de prime abord la silhouette idéale pour me séduire. Je me suis donc inscrit il y a deux mois sur Newmanity. Mais j’aborde cette plateforme différemment des autres. Je n’y vais pas pour y placer mes contenus, ni même pour donner du volume à mon réseau. Pas encore. J’y vais d’abord pour me nourrir. Pour y trouver quelques infos autour de thématiques qui me sont chères : l’environnement et la protection animale. Mais j’avais envie d’en savoir un peu plus sur le projet, sur son devenir. J’ai donc sollicité Victor Ferreira, co-fondateur de Newmanity et fondateur de Max Havelaar France. Cet entrepreneur engagé – qui a beaucoup fait pour le commerce équitable dans notre pays – nous livre les clés de son bel outil.

Victor, une bonne partie de votre vie fut consacrée aux ONG. Que représente la création de Newmanity dans votre parcours et votre engagement ?

Très tôt j’ai pris la mesure du rôle majeur de chaque individu dans les évolutions sociétales, en tant que citoyen, consommateur, actionnaire ou salarié. Je suis impliqué depuis 30 ans dans l’action pour une société plus humaine au sein de plusieurs ONG, en particulier dans la solidarité internationale et le commerce équitable. Parallèlement, je me suis consacré à la formation des individus, en particulier sur les questions de développement personnel. Car, comment parler de société plus humaine, si l’on n’y intègre pas l’évolution personnelle des individus ?
Aujourd’hui, un nouvel état d’esprit se développe : de plus en plus d’hommes et de femmes sont à la recherche de sens et souhaitent mettre en cohérence leurs valeurs et leurs actions. Le réseau social Newmanity, est né de cette conviction : changement sociétal et changement personnel vont de pair. Au cœur de la démarche : offrir en un seul lieu une gamme complète d’outils et de services, avec un focus fort sur le plan local.

Newmanity ce sont 4 fondateurs ? En dehors du projet qu’est-ce vous réunit ?

Nous sommes tous les quatre passionnés par l’humain et la transformation de nos sociétés, et engagés sur ces questions depuis des années
Elizabeth REISS est pionnière du marketing durable et à créé Ethicity, agence spécialisée dans le conseil en Marketing et Communication éthique. Alexandre BEAUVOIS est novateur en NTIC et développe de nouveaux modèles technologiques de transmission de l’information qui permettent aux Hommes de mieux communiquer. Pierre Moorkens est quand à lui un industriel humaniste passionné par les comportements humain. Il a notamment fondé l’Institut de Neurocognitivisme et la Fondation M, centrée sur la formation des enseignants. Nos différents parcours et engagements ont favorisé notre rencontre et donné naissance à Newmanity.

Que signifie Newmanity ?

Newmanity résulte de l’association et de la contraction des mots « nouvelle » et « humanité ». Ma conviction, c’est qu’aujourd’hui, le monde est en mutation profonde. Au-delà des multiples crises que nous traversons aujourd’hui, nous pouvons repérer l’aspiration de millions de personnes à une autre humanité, à un autre fonctionnement du monde. Les changements sont en cours, même si beaucoup ne le voient pas encore.
La version anglophone s’est imposée pour répondre à l’ambition internationale du réseau social.

Newmanity est un réseau social. Qu’est-ce qui le différencie de nombreuses plateformes existantes ?

Contrairement aux réseaux sociaux généralistes, Newmanity est un réseau social thématique destiné à public précis : ceux qui cherchent à mettre en cohérence leurs valeurs et leur vie quotidienne, et qui souhaitent s’impliquer dans la construction d’une société plus humaine et écologique.
Pour cette raison, la proximité et l’ancrage local sont au cœur de notre proposition. Chacun peut facilement repérer près de chez soi des personnes, des associations et des professionnels, et ainsi participer aux initiatives proposées, être informé des évènements (conférences, salons, soirées festives…) et des offres de services (AMAP, habitat écologique, médecine naturelle…).
Enfin, Newmanity propose une gamme d’outils et de services destinés à faciliter l’action de chacun au quotidien : événements, stages et formations, conseils pratiques, vidéos, annuaire de professionnels… Et l’action du jour : une proposition d’action simple, accessible à tous.

Newmanity semble pour le moment toucher essentiellement des entrepreneurs. Est-il uniquement dédié à ce type d’actifs ?

Newmanity s’adresse aussi bien à des particuliers qu’aux professionnels. Les professionnels du développement durable et du développement personnel ont été extrêmement réceptifs dès le lancement de Newmanity. A nous maintenant de mettre en œuvre une communication adaptée à destination d’un public plus large. Cela va venir très vite !

Newmanity se place-t-il sur les mêmes segments que Viadeo et LinkedIn ?

Ces sites sont généralistes. Newmanity touche des personnes plus ciblées. D’ici la fin de l’année, nous allons mettre en place un espace emploi sur tous les métiers et secteurs d’activité qui nous concernent : écologie, solidarité, développement personnel, insertion, économie sociale et solidaire, médecine alternative…

Vous proposez beaucoup de contenus, notamment des conseils pratiques et des vidéos. Ceux-ci sont-ils produits ou proposés par les membres ?

Les contenus proposés sur Newmanity, sont issus de contributions d’experts et du comité de rédaction de Newmanity. Les fiches conseils sont proposées par des experts et par la rédaction de Newmanity dans les thématiques du développement durable, de la solidarité, de la consommation responsable ou encore du mieux vivre.
Les vidéos que nous proposons sont pour le moment le résultat d’une sélection de notre comité de rédaction. Dans quelques mois, chacun pourra déposer ses propres vidéos.

Quel est le modèle économique de Newmanity ?

Newmanity est ce que l’on appelle une « place de marché » de services, qui se finance par la mise en relation entre acheteurs (individus, mais aussi, à terme, professionnels) et des vendeurs. On trouvera dans cette place de marché, par exemple des sessions de formation, des ateliers et stages de développement personnel, des voyages « alternatifs « (écotourisme, tourisme équitable et solidaire). Ce dispositif est complété par un espace emploi (qui est le modèle économique sur lequel est construit Linked in ou viadeo). Ces services, qui seront payants pour les professionnels, seront mis en place progressivement dans les prochains mois.

Qui dit réseau social dit captation de données personnelles. Comment gérez-vous cet aspect ?

Les données à caractère personnel des membres sont stockées par Newmanity en vue de leur traitement dans le cadre de l’utilisation exclusive du service. Ces informations ne sont pas communiquées à des tiers.
Bien entendu, il est possible pour un utilisateur de désactiver ou de supprimer son profil simplement en nous le demandant (rubrique « contact » ou « suggestion »).

Votre souhait est-il que tout le monde vienne sur votre site, même les personnes n’ayant pas la fibre éco-responsable dont vous vous revendiquez ?

Newmanity ne s’adresse pas uniquement aux militants, mais bien à l’ensemble des personnes sensibles à la transformation de notre société. Cela représente environ 11 millions de personnes en France.

Peut-on imaginer Newmanity s’engageant pour des causes précises ?

Notre ambition est d’être avant tout des « passeurs » des causes portées par les nombreuses organisations existantes en France, qu’elles soient locales, nationales ou internationales.
De temps en temps, nous pourrons organiser des événements de dimension nationale. C’est le cas par exemple, de l’opération « deuxième vie » qui aura lieu en mai prochain. Nous inviterons les Français à apporter leurs livres, CD et DVD dont ils ne veulent plus, afin qu’ils soient réutilisés. Cette action est réalisée au profit de l’association « Bibliothèques Sans Frontières ».

Auto-entrepreneur : hausse de 2 à 3,3 points des cotisations sociales

touche pas à l'auto-entrepriseOn n’en sait désormais un peu plus sur les mesures que compte prendre le gouvernement concernant le statut des auto-entrepreneurs. Il s’agit en fait d’une mesure non négligeable : la hausse de 2 à 3,3 points des cotisations sociales.

Plus précisément* :

2% de plus pour les activités de vente, portant la cotisation à 14% du chiffre d’affaires
3 % de plus pour une activité libérale, portant la cotisation à 21, 3% du chiffre d’affaires
3,3% de plus pour les activités de service et artisanales, portant le taux à 24,6% du CA

Sylvia Pinel, ministre du Commerce et de l’Artisanat, justifie cela en déclarant qu’il s’agit de relever les taux forfaitaires pour les rapprocher de ceux des indépendants. Pour la ministre il s’agit d’une mesure d’équité et juge pleinement légitime que les auto-entrepreneurs contribuent au même titre que les autres acteurs économiques aux efforts de redressement des finances publiques.

Je vous rappelle que si vous souhaitez défendre le statut des auto-entrepreneurs, vous pouvez signé la pétition en ligne de la FEDAE. Vous trouverez sur le site de la fédération toutes les réactions, ainsi que les actions mises en place.

*Source : FEDAE

Le statut des auto-entrepreneurs menacé ?

touche pas à l'auto-entrepriseIl semblerait bien que oui. Pourquoi ? Parce que Le projet de budget pour 2013 présenté prévoit d’aligner le régime de cotisation sociale des autoentrepreneurs sur celui des autres entrepreneurs individuels. Autant dire que cela mettrait en péril nos activités.

Grégoire Leclercq et Cyrille Darrigade, respectivement président et Vice-Président de la FEDAE (Fédération des Auto-Entrepreneurs), expliquent ce qu’il arrivera dans un communiqué publié le 28 septembre : Le régime sera tué car le mode de calcul des cotisations sociales sera forfaitaire et remet en cause le pilier fondateur du régime qui prévoyait une exonération de charges en l’absence de chiffres d’affaires.La réforme n’améliora pas la protection sociale des bénéficiaires du régime dans la mesure où cette protection était déjà identique à celle des autres travailleurs indépendants.

Lire l’intégralité du communiqué.

Du bon usage de la Timeline Facebook

On a lu des quantités d’articles sur les réticences des utilisateurs de FaceBook face à la Timeline (Journal en français). Ce qui déconcerte le plus c’est sans doute la lecture des posts sur le mur. Si ceux-ci s’empilent les uns sur les autres comme d’habitude, il faut apprendre à les parcourir d’une colonne à une autre.

Cette lecture est aussi encombrée par le bloc des « Amis » que l’on aimerait voir ailleurs.

Mais sinon, cette nouvelle formule – appliquée d’abord aux profils standards privés (puis aux pages fans) – a quelques nouveautés non négligeables.

La couverture de la Timeline

timeline du  webhamster

La firme de Palo Alto aime avoir sa propre terminologie. Au temps jadis cette couverture nous l’aurions appelée bannière graphique. Il ne s’agit ni plus ni moins que de cela. Cet espace est l’occasion d’affirmer son identité ou d’afficher son activité. Sous conditions.

La couverture ne doit pas mentionner de site web, d’adresse mail et d’adresse physique. Elle ne doit pas non plus être un support promotionnel. Il est donc interdit d’indiquer un prix, offre promotionnelle, etc.

La bonne taille pour cette couverture est de 850 pixels de large et de 315 pixels de hauteur.

Mais si vous êtes créatifs, vous devriez trouver là un terrain de jeu idéal. Je vous invite à suite ce lien qui vous mènera vers une sélection de couvertures originales.

timeline The New York TimesLa possibilité de raconter une histoire avec la timeline

C’est le grand intérêt de cette nouvelle formule. D’autant plus dans une période où le storytelling (ou communication narrative) a le vent en poupe.

La Timeline permet la publication rétroactive de posts sur le mur. C’est ce qu’a fait le New York Times. Grâce à elle (voir l’image à gauche), le magazine américain a pu diffuser la première page de son premier numéro paru le 18 septembre 1851 et conter ainsi tout son parcours.

Autre exemple. Des étudiants de Sup’Internet ont créé une Timeline entièrement dédiée à l’histoire du web. Une odyssée qui débute en 1837 avec l’invention du télégraphe. C’est un travail formidable que l’on espère voir préservé par FaceBook (on se souvient que la timeline consacrée à Steve Jobs a été effacée de la plateforme.

Une marque peut ainsi et à moindre frais rappeler des moments essentiels de son existence : les changements de logos, la mise sur le marché d’un nouveau produit, l’ouverture d’une succursale, un changement de direction, une nouvelle acquisition, etc.

Les équipes de l’un des candidats à la présidentielle de 2012 ont bien compris l’utilité d’un tel environnement. Mais en prenant soin d’écarter les souvenirs gênants.

La mise en avant d’une actualité

La Timeline pour les pages fans a un petit truc en plus que ne possède pas celle des profils privés : l’épingle.

Vous souhaitez, pendant quelques jours, mettre en avant une promotion, un rendez-vous ou un article de votre blog, vous pouvez le faire en publiant et en épinglant l’information sur le mur de votre page fan.

Vous postez comme à l’accoutumée, puis vous cliquez en haut à droite du post. 2 icônes s’offrent alors à vous :

L’étoile qui vous permettra d’afficher « en grand » une publication (c’est idéal pour les belles vidéos).

Le crayon qui permet notamment de verrouiller la publication, c’est à dire de la placer en tête de votre mur pendant une semaine maximum…

verrouiller timeline facebook

Voici ce que cela donne à l’affichage…

publication verrouillee timeline facebook

L’épingle est le petit ruban vert placé en haut de votre post.

Voilà. C’est 3 fonctionnalités sont les plus essentielles pour moi. Et les plus simples à appréhender.

Quel est votre rapport à la Timeline ? La trouvez-vous utile ? Regrettez-vous de l’avoir installée ?

La Redoute s’empare du buzz autour de l’homme nu

capture d'écran fail la redoute crocodileSouvenez-vous, c’était il y a un mois environ, une photo publiée sur les pages enfants du site de La Redoute faisait le tour du web à cause de la présence d’un homme à poil en arrière plan. Un concurrent fort zélé et véloce avait profité du buzz pour le reprendre à son compte.

Un mois plus tard on pensait l’affaire oubliée, mais voilà que La Redoute s’empare de cette bourde pour la markéter à son avantage. L’entreprise de vente par correspondance a donc fait de ce fail un jeu qu’elle a introduit par cette vidéo…

La redoute a donc intégré 14 fiches piégées sur son site. Les internautes qui mettront l’œil dessus seront récompensés par un bon d’achat de 200 euros, c’est en tout cas ce que stipule le règlement.

Le texte précise que toute fiche produit n’ayant pas le bouton « Signalez une erreur » ne pourra être considéré comme une fiche produit piégée dans le cadre du Jeu. Est-ce à dire qu’il peut y avoir d’autres photos du même acabit que celle qui a donné du grain à moudre aux blogueurs que nous sommes ?

Que pensez-vous du sursaut de la marque ?

L’image est une capture d’écran de la vidéo. Si vous allez voir le produit sur le site de La redoute, vous ne verrez pas le crocodile photoshopé.